dimanche 26 septembre 2010

Journée En ville sans ma voiture: Quossa donne?

Dans ma Camaro, je t'emmènerai sur tous les chemins d'été....
Baby, you can drive my car...
Si j'avais un char, ça changerait ma vie...
I drove all night to get to you...

Vous avez certainement entendu parler de la semaine En ville sans ma voiture. Dans le cadre de cette semaine thématique, une journée bien spéciale avait été organisée: la Journée En ville sans ma voiture le 22 septembre dernier. Lors de cette journée, le centre-ville de Montréal a été fermé à la circulation entre 9 h et 15 h 30 afin d'encourager les déplacements plus écolos, soit en transport en commun, en bicyclette ou Bixi, en partageant son auto (covoiturage) ou tout simplement en utilisant ses deux jambes pour se rendre au boulot.

J'aime beaucoup cette journée pour ce qu'elle représente mais également pour les réactions et les débats qu'elle suscite. Malgré le but louable de cette initiative lancée par l'Agence métropolitaine de transport, le public reste mitigé sur les raisons d'être de cette activité.

De l'air pur SVP
Il est vrai qu'une journée (en fait quelques heures) sans voitures au centre-ville de Montréal permet de faire baisser le niveau de pollution atmosphérique. C'est tout à fait logique: moins de monoxyde de carbone dans un périmètre donnée, plus d'air pur à cet endroit. Cependant, le tout recommence le lendemain, que dis-je, le soir même. Les automobilistes envahissent le centre-ville dès que les barrières sont enlevées. L'impact de cette journée est donc très minime sur la qualité de l'air. Par contre, ce qui est intéressant est l'impact sur la sensibilité des gens envers les problématiques environnementales.

Quel type êtes-vous?
Selon moi, il existe trois types de personnes : les écolos endurcis, les conducteurs-nés et les éco-conscientisés. Les écolos endurcis sont ceux qui se vantent de faire des "journées sans voiture" tout au long de l'année. Vélo, patins, métro, raquettes, tout y passe. Ils vénèrent Steven Guilbault et compostent tout sans exception.
Les conducteurs-nés, quant à eux, sont ceux qui sont venus au monde avec des clés de "char" dans les mains. Pour aller chercher du lait au dépanneur, ils embarquent sans gêne dans leur auto. Ils savourent le doux bruit d'un moteur en marche et adorent les visites au lave-auto. (Vous comprendrez que je caricaturise. Mais, je suis certaines que vous avez reconnu probablement certaines personnes de votre entourage...)

Et au milieu de tout ça il y a les éco-conscientisés, comme moi (et comme vous?), sensibles aux enjeux écologiques de notre planète, aux impacts de la pollution, utilisateurs des transports durables (bus, métro, vélo, marche) mais qui empruntent tout de même leur voiture pour certains déplacements. Je me suis rendue compte en jasant avec des gens de mon entourage que ce n'est vraiment pas si facile de laisser tomber la voiture.

Auto vs métro?
Voilà une question bien importante aux yeux de ceux qui, comme moi, désirent faire quelque chose de concret pour l'environnement et diminuer le plus possible notre empreinte écologique. Mais, comment est-ce possible de penser aux transports collectifs quand on entend que les trains de banlieue sont bondés, qu'on suffoque dans le métro sans air climatisé et que les autobus ne respectent pas les horaires prévus? En fait, j'ai réalisé que la volonté du public est au rendez-vous afin d'unir les efforts pour un air plus pur. Ce qui manque, par contre, ce sont les options offertes aux résidents afin de voyager de façon plus "eco-friendly".  Afin d'inciter les gens à faire leur part, il faudrait améliorer les services de transports en commun en commençant par les secteurs desservis et les horaires de passages. Ensuite, il serait intéressant de penser aussi à ajuster la tarification. Je crois que déjà cela aiderait énormément...

En fait, une voiture est bien utile que ce soit pour faire des emplettes, aller chercher les petits à la garderie ou se rendre en vitesse chez un être cher. Tout est dans la modération. Voilà donc ce qui est important de retenir dans le cadre de cette journée sans voiture: ce n'est pas une journée dans l'année qui fera une différence, mais bien l'effort de chacun de diminuer lorsque possible l'utilisation de l'automobile. Selon moi, la pertinence de cet événement n'est plus discutable en 2010. Toutefois, c'est à chaque personne de se poser la question suivante: est-ce que je dois absolument prendre l'auto pour m'y rendre?

En terminant, je vous invite à écouter une conversation assez croustillante présentée lors de l'émission L'après-midi porte conseil sur les ondes de la Première Chaîne Radio de Radio-Canada entre Daniel Breton, de l'Association québécoise de la lutte contre la pollution atmosphérique et Jacques Duval, chroniqueur automobile et fondateur du livre Guide de l'auto.

Voici également des sites intéressants afin de vous permettre de planifier vos déplacements de façon plus écolo:
Bixi : vélos libre-service
Communauto: service d'auto-partage
STM: Tous azimut - Planificateur de déplacements
Vélo Québec